Avant de voir si les courbatures font maigrir, il faut comprendre ce qu’implique le fait de maigrir et surtout, comment se forment les courbatures. En effet, la réponse n’est pas si tranchée que ça.
Les courbatures font maigrir ? Réalité ou mensonge, voici quelques explications
Dans sa définition première le verbe maigrir signifie perdre du poids. Dit autrement, le fait de réduire le volume de calories dans le corps permet d’influer sur le poids d’un individu. Il est possible de maigrir sans sport, au prix d’un contrôle de ses apports caloriques quotidiens, mais cela est tout à fait possible. Si nous ajoutons le sport dans l’équation, maigrir passe par une pratique sportive est suffisamment élevée pour travailler les muscles de manière prolongée. Des courbatures peuvent apparaître suite à l’effort fourni, surtout lorsque nous débutons. Mais est-ce que l’effort physique et les courbatures associées sont signes immédiats de perte de poids ? Dit autrement, les courbatures font-elles maigrir ?
Dans cet article, nous allons nous concentrer sur la mécanique musculaire pour maigrir. Pour entrer plus en détail sur les oscillations du corps, prenons deux exemples, celui d’une personne novice versus celui d’une personne accoutumée à l’exercice physique.
Courbatures du débutant versus maigrir, quel est le point de bascule ?
Oui, faire du sport peut faire mal, être douloureux et entraîner des courbatures. Font-elles maigrir pour autant ? Assurent-elles une facilité dans la poursuite des calories perdues, rien est moins sûr. Car la notion de régularité doit entrer dans l’équation, et entraîner une prise de conscience vers un juste équilibre. Objectif ? Les courbatures et surtout l’effort fourni doivent converger vers le fait de maigrir.
Sauf que dans la perception de celui de ou de celle qui les ressent, les courbatures ont toujours le même poids et la même capacité à gêner. Elles peuvent apparaître durant l’activité physique, mais plus souvent après coup.
Dans un monde où les individus sont déconnectés de leur corps par de multiples sollicitations, la pratique d’une activité physique permet de reconnecter corps et esprit vers le chemin d’une communication active de soi, suivi d’un retour à l’équilibre.
Sans la concentration nécessaire, afin de parfaire les exercices de la bonne manière, le risque de courbature ou de contracture devient réalité. Et dans l’hypothèse où vous vous dépassez au point de ne plus écouter votre corps – en vue d’atteindre un objectif plus élevé – le risque de courbatures devient plus important.
Pratiquer une activité dans l’eau peut sembler une bonne alternative, cependant, sachez qu’il y a également des défauts à pratiquer une seule et même activité dans l’eau. On vous parle notamment de la pratique de l’aquabike pour maigrir. Pensez à varier les exercices mais également les sports !
Que se passe-t-il dans notre corps après une activité sportive ?
L’impression de maigrir semble évidente une fois la séance terminée, tant le squelette brûle à l’intérieur de nous. Mais qu’en est-il du lendemain ? Car le sport est efficace uniquement s’il est prolongé sur la durée. Dans le cas contraire le mot maigrir disparaîtra, malgré le sport et les courbatures associées.
La raison ? Une mécanique prodigieuse faite de stimuli pour informer le cerveau de ce qui se passe dans notre enveloppe corporelle.
Sachez que l’être humain est constitué de plus de 600 muscles. Soutiens des organes et de la circulation de nos flux, ils communiquent en continu avec l’ensemble du corps.
Lorsque l’activité sportive débute, le muscle est sollicité et en fonction de votre souplesse et de votre force musculaire, la charge d’énergie disponible varie. Si vous approchez de la limite que votre muscle peut supporter, ce dernier commencera à fatiguer. Se crée alors une réaction via les fibres musculaires en fonction de la qualité de l’effort : reconstruction des tissus conjonctifs via les fibres lentes ou les fibres rapides.
L’apparition des courbatures
En résumé, avant d’atteindre le stade de la fatigue, le muscle communique cette information – via le système nerveux – par une diminution de sa performance, ce que nous appellerons le stade « pré courbature ». Puis en fin de séance, une légère gêne apparaît, et la courbature naît. Bien souvent, cette dernière n’intervient pas à chaud, mais plutôt lorsque le muscle se refroidit. La courbature arrive généralement une fois que le corps redescend en température, comme pour effectuer un état des lieux. Si vous respectez l’écoute de votre corps, ce dernier vous informera lorsque la courbature approche, vous donnant le signal pour réduire l’intensité et procéder à l’étirement de vos muscles.
Ceci afin de vous permettre de recommencer une nouvelle séance dès le lendemain. Dans le cas contraire, vous vous exposez à un excès de contraction qui tendra vers la contracture. Le muscle se tétanise et perd progressivement sa capacité de réponse face aux stimulus du système nerveux. Dans ce cas précis, la courbature/contracture ne fera pas maigrir.
Les courbatures du sportif servent-elles à maigrir ?
En fonction du profil appelé morphotype [endo-meso-ecto], maigrir peut être difficile sans une personnalisation de l’activité physique. Dans le cadre d’exercices réalisés par un profil aguerri, le processus de fatigue musculaire est similaire sauf que l’expérience permet de réduire le risque de courbatures pour bénéficier des bienfaits de l’activité physique sur la durée.
Passé deux heures de sport consécutif, les muscles commencent à révéler des signes de faiblesse. Une situation bien connue des adeptes de culturisme.
Les sports de forces et les courbatures
Aux origines du culturisme, sachez que les premières traces remontent vers le onzième siècle, en Inde. Les outils de l’époque étaient rudimentaires, mais permettaient à la masse musculaire de se développer. Les courbatures étaient nombreuses au point de devenir la norme et non l’exception. Durant le seizième siècle, l’haltérophilie devint un passe-temps d’ampleur nationale en Inde. Et ce n’est qu’à la fin du dix-neuvième siècle que l’Europe s’empara définitivement du sujet. Maigrir n’était pas l’objectif recherché. La prise de masse musculaire était bien au contraire la bienvenue.
Durant de nombreuses années, la démocratisation des salles de sport a créé de nombreuses vocations, laissant les nouveaux athlètes dans l’ignorance face à la mécanique de la prise et perte de masse. Les notions de courbatures puis de contractures étaient ignorées au détriment d’un corps robuste, permettant de se défendre puis de progressivement apparaître sous son angle le plus « convaincant ».
Ce n’est qu’à partir des années 1900 que les études portant sur l’hypertrophie des muscles ont permis de lever le voile sur les effets des courbatures pour une personne souhaitant maigrir ou son contraire.
Les éléments de réponse tirés des études.
Sachez qu’une prise de masse musculaire induit une augmentation du poids d’un individu, puisque le muscle est plus lourd que la graisse. L’action de maigrir passera dans un premier temps par une légère prise de poids en cas de sport intensif et régulier.
Sachez également qu’il vous faut dissocier deux types de travail musculaire : l’hypertrophie et la force vitesse. Là où le premier, sert essentiellement à augmenter la masse, le second permet de densifier la tonicité afin de gagner en vitesse de réaction dans cette connexion continue entre le cerveau et les muscles. Pour rappel, lorsque la décision est prise d’amorcer un mouvement, l’axone conduit les impulsions nerveuses du corps cellulaire aux fibres musculaires, provoquant au final une contraction du muscle.
Dans un processus inversé, lorsque la perte de poids est rapide, la première étape se situe autour de la perte de muscle. Le corps va alors puiser dans les muscles les réserves de protéines existantes.
Puis, il va s’attaquer aux graisses. En toute fin et dans un troisième temps, la cellulite est attaquée.
En résumé des deux profils présentés, la notion d’équilibre résonne comme une clef. Celle qui vous permettra d’associer effort, courbature légère et action de maigrir. Dans le cas contraire, l’excès de sport vous créera des contractures, porte ouverte vers la blessure de courte ou longue durée.
Prendre le temps de s’écouter, une étape non-négociable.
Écouter les signaux de ses muscles permet de savoir quand arrêter la pratique physique afin de pouvoir réduire l’influence des courbatures sur les jours suivants. Dans l’hypothèse où vous ne fatiguez pas suffisamment le muscle, c’est l’ensemble de votre système respiratoire qui perd l’occasion de s’exercer, mais aussi votre cerveau, vos muscles et vos articulations. Identifier le niveau de gêne de vos courbatures est un excellent indicateur de votre performance.
Dites-vous qu’il faut sentir à minima un début de douleur musculaire, mais si cette douleur vous empêche de marcher pour les 8 prochaines heures, sachez que vous êtes allé trop loin dans l’effort prolongé.
Au plus, vous gagnez en régularité, au plus votre endurance sera forte permettant de réduire les courbatures tout en améliorant le processus d’amaigrissement.
Et si le cœur vous en dit, faites le pas d’un accompagnement personnalisé avec nos équipes. Il vous suffit de vous rendre dans l’onglet « Nos services » pour être mis en relation avec un suivi adapté croisée à une expertise des professionnels de santé.